L'Apprentissage du modelage |
Un bas-relief est ce qu'il y a de plus facile à mouler, à condition d'avoir prévu de ne pas laisser de « contre-dépouilles », c'est-à-dire que toutes les surfaces doivent prendre la lumière, si l'on place une lampe à l'aplomb.
Se mettre sur une table bien d'aplomb, et commencer par entourer les bords du médaillon avec un feuillard plus haut que l'épaisseur maximale du modèle ou bien prendre des plaques de terre ; veiller à soigner l'étanchéité, pour ne pas voir le plâtre s'écouler sur la table...
Prendre du « plâtre à modeler », et le gâcher à fleur d'eau dans une bassine. Toujours l'eau d'abord -évaluer à l'œil la quantité nécessaire- puis le plâtre, saupoudré jusqu'à voir apparaître des îlots.
Gâcher signifie touiller pour homogénéiser la préparation, et résorber les éventuels grumeaux.
Couler sans attendre, en commençant par le point le plus bas. En remontant, l'air sera chassé. Vibrer légèrement la table, pour faire remonter les bulles restantes.
La prise, comme toute réaction chimique, s'accompagne d'un dégagement de chaleur. Celle-ci achevée, on peut retourner le moule et récupérer la terre. Ci-dessous on peut voir les trois moules vides, avant séchage. Mieux vaut prendre son temps et laisser sécher le plâtre plutôt que de laver pour ôter la terre restante, cela amollit toujours les formes. En effet, même pris, le plâtre reste tendre les premiers jours.
Réalisation des fonds à la râpe à plâtre. Sur la table, figurent les outils utilisés (rifloirs) pour enlever les contre-dépouilles des détails, ou consécutives aux traces laissées par les outils à modeler (clerc retouches).
Avec une pige tenue verticalement, on vérifie qu'aucun plan mal orienté n'empêchera le démoulage de l'épreuve à venir.
Comme il faut un peu d'expérience pour lire un volume en creux, enfoncer une pastille de plastilline (ou pâte à modeler) pour vérifier que les paupières, par exemple, sont assez sorties. Ce que l'on retire dans le moule, c'est de la matière en plus dans l'épreuve !
Observez comme l'éclairage donne l'illusion du relief : il s'agit pourtant bien du creux !
Après dépoussiérage et de nouveau mise en place d'un bord -ne laisser dépasser que de deux cm. cela suffit- on peut savonner afin d'isoler le moule de l'épreuve. Utiliser un savon pur (teepol par exemple, ou du savon noir) assez épais, tamponner généreusement au pinceau dans un moule sec, la veille pour tirer le lendemain.
Préparer une attache en fil de fer ; par les deux boucles, qui seront noyées dans la masse, on passera un peu de filasse en renfort si l'épaisseur est importante, lorsque le plâtre de l'épreuve prendra une texture de fromage blanc.
Penser à prévoir une marque à l'extérieur du moule pour donner le point haut.
Les trois médaillons terminés.